Charles Piveteau s’attaque à son 100ᵉ marathon, accompagné de ses trois enfants. Une course familiale et exceptionnelle qui met en lumière la passion et la persévérance de ce coureur expérimenté.

Charles Piveteau : 100 marathons et une course en famille
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Charles Piveteau s’apprête à courir son 100ᵉ marathon ce dimanche à La Baule. Et pour ce cap symbolique, il sera accompagné de ses trois enfants : Brice, Benjamin et Emeline, promettant une course chargée d’émotions du côté du Dompierrois. Passionné de sport, de photos et d’échanges, Charles est une référence dans le milieu sportif vendéen. Sa motivation ne se limite pas à la performance : c’est avant tout la passion, la résilience et l’engagement qui le guident. Arbitre de basket et marathonien chevronné, il incarne l’essence même du sport local. Pour ce 100ᵉ acte, ses enfants ont souhaité lui rendre hommage. Ils se sont confiés à Vendée Sports, revenant sur ses 40 années de passion, ses exploits en course à pied et, surtout, sur son incroyable parcours en marathon. Une aventure familiale qui symbolise autant l’amour du sport que les liens entre père et enfants.
Vendée Sports : « Quand vous pensez à votre père et au mot “marathon”, quelle est la première image qui vous vient à l’esprit ? »
Brice : « Les magazines de jogging à la maison, le matériel de course, tous ces accessoires du quotidien… »
Benjamin : « Je revois ces moments où, pour aller à un repas de famille à une vingtaine de kilomètres de la maison, nous, on prenait la voiture avec ma mère, mon frère et ma sœur… et lui, il faisait la route en courant. C’est vraiment l’image qui me revient immédiatement. »
Emeline : « De la fierté, et je suis émue de savoir tout ce qu’il a accompli. J’ai toujours la petite larme ou ce YESSSS, il a réussi. »
Vendée Sports : « Vous l’avez souvent vu s’entraîner, partir tôt, revenir tard… Quel regard portez-vous sur cette discipline et cette persévérance qu’il incarne ? »
Brice : « La constance, la rigueur et les sacrifices faits pour la famille et pour notre mère. »
Benjamin : « Ce que je retiens, c’est son incroyable constance et le respect qu’il a toujours eu pour son corps. Il nous a transmis l’importance d’écouter ses sensations et de prendre soin de soi, surtout dans les sports d’endurance. »
Emeline : « Je n’avais pas conscience de cela, ou je n’y pensais pas : pour moi, c’était normal. Il a toujours été régulier, même avec le basket en parallèle. »
Vendée Sports : « Quel a été, selon vous, le marathon qui l’a le plus marqué — et pourquoi ? »
Brice : « Je parlerais de la série des dix Marathons du Médoc et de toute la préparation qui y était associée. »
Benjamin : « Difficile à dire, mais je crois que c’est toute la série des marathons qu’il a vécus avec passion, notamment ceux du Médoc, toujours marqués par une ambiance unique. »
Emeline : « Il y a eu de drôles de moments avec les copains et leurs déguisements, mais celui qui restera gravé, c’est celui de La Baule. »
Vendée Sports : « Est-ce que, petits, vous aviez conscience de ce qu’il accomplissait ? Ou c’est en grandissant que vous avez réalisé l’ampleur de sa passion ? »
Brice : « C’est aujourd’hui, en additionnant toutes ces courses, que l’on en prend vraiment la mesure. »
Benjamin : « Quand j’étais petit, je crois que je ne mesurais pas vraiment tout ce que ça représentait. Pour moi, c’était juste “normal” qu’il parte courir. C’est maintenant, avec le recul, que je réalise à quel point cette passion a pris une place immense dans sa vie. »
Emeline : « C’est maintenant que je comprends l’importance cruciale de la course à pied dans sa vie, pour son bien-être physique et mental. Pour lui, le sport est devenu essentiel ! »

Vendée Sports : « Il va courir son centième avec vous trois à ses côtés. Qu’est-ce que ça représente pour vous, ce moment-là ? »
Brice : « Une aventure familiale, pour savourer un moment tous ensemble, au‑delà de toute considération sportive. »
Benjamin : « C’est une belle expérience familiale, au-delà de la performance sportive. Partager un tel moment tous ensemble, c’est fort, symbolique et plein d’émotion. »
Emeline : « D’ailleurs, petite anecdote : après son marathon de Saumur en 2024, je l’ai appelé pour le féliciter. Comme je commençais juste à courir, je lui ai dit, un peu pour rire : « Tiens, le 100ᵉ, je le ferai avec toi ! Sauf que pour mon père, ce n’était pas une phrase en l’air… Il a commencé à le répéter à tout le monde. À ce moment-là, je me suis dit : « Eh bien, si tu l’as dit, faisons-le ! » J’ai alors motivé mes frères pour que ce marathon devienne un moment familial symbolique, un souvenir que je suis sûre que nous garderons gravé dans nos mémoires. »
Vendée Sports : « Est-ce qu’il y a une phrase, une habitude, un rituel de votre père avant une course que vous n’oublierez jamais ? »
Brice : « La vaseline ! »
Benjamin : « Je pense à la veille de course : la préparation minutieuse de ses affaires, les repas d’avant-course, les boissons, le stress qui monte petit à petit… Et puis l’odeur de l’arnica qui envahit la maison ! »
Emeline : « Les repas et boissons d’avant-course, la préparation minutieuse de ses affaires le jour J… tout cela se fait toujours avec le stress, même après tant de courses. Je ne vous raconte même pas l’état de la maison dimanche 9 ! On sera tous sur les nerfs ! »
Vendée Sports : « Vous diriez que la course à pied, c’est plus un sport, un mode de vie ou une philosophie pour lui ? »
Brice : « Un mode de vie »
Benjamin : « Pour lui, la course, c’est clairement un mode de vie. Elle fait partie de son équilibre, autant physique que mental. »
Emeline : « Ça fait partie de lui !! »
Vendée Sports : « S’il devait transmettre une seule valeur de ces 40 ans de marathons à ses enfants ou petits-enfants, ce serait laquelle ? »
Brice : « Chaque course nécessite un investissement sérieux : préparation, engagement et régularité sont indispensables. »
Benjamin : « La rigueur et la régularité. Chaque course, chaque inscription, chaque entraînement demande de l’engagement et de la discipline. »
Emeline : « Peu importe le sport, l’essentiel est de prendre du plaisir. Comme on dit : « Courir lentement pour courir vite ». »
Vendée Sports : « Et pour finir, si vous deviez lui dire un mot, une phrase, ou un message pour cette 100ᵉ course, ce serait lequel ? »
Brice : « MERCI ! Tellement fier de ce que tu as accompli… pourvu que l’aventure continue. »
Benjamin : « Je lui dirais simplement que je suis très fier de lui. Fier de tout ce qu’il a accompli, de sa passion et de sa persévérance. Et surtout : que ça continue. »
Emeline : « Atteindre cette 100ᵉ course est un moment incroyable. Je suis si fière de tout ce que tu as réalisé, de ta persévérance et de ton amour pour ce sport. Merci de m’avoir montré que courir, c’est avant tout une histoire de cœur. »
