Championnats de France. Simon Deschamps sacré sur 400m haies

Christophe Puaud
3 Min de lecture
Simon Deschamps. Champion de France 2025 du 400m haies à Talence.
Simon Deschamps, les yeux levés vers le ciel, comme un hommage silencieux à sa maman disparue. Le licencié de l’ABV Pouzauges a été sacré champion de France du 400 mètres haies, ce dimanche à Talence. Auteur d’une course remarquable de lucidité et de maîtrise, il signe au passage un nouveau record personnel en 49″14. (Crédit photo : Stadion Actu).

Doutes dissipés, espoirs permis

La série de vendredi soir avait déjà donné le ton : Simon Deschamps était bien dans le rythme. Touché au dos le matin du 4×400 à Bergen, aux championnats d’Europe Espoirs, voilà quinze jours, le sociétaire de l’ABV Pouzauges nourrissait quelques incertitudes à l’approche des championnats de France. Mais dès les premières foulées de sa série, il a levé les doutes avec autorité, décrochant sa qualification sans trembler. De quoi nourrir de solides ambitions pour la suite.

Un sacre attendu pour une révélation qui ne surprend plus

Le dimanche, les doutes s’effacent. Face aux meilleurs du moment, Simon Deschamps sait ce qu’il a à faire. Porté par une densité exceptionnelle sur le tour de piste, il aborde la finale avec une concentration totale. La course est maîtrisée de bout en bout, limpide dans son exécution. À l’arrivée, le verdict est sans appel : un premier titre de champion de France en Elite et un record personnel pulvérisé. Simon Deschamps entre dans une autre dimension.

Simon Deschamps. Champion de France 2025 du 400m haies à Talence.

 » Je suis allé chercher cette course avec le cœur « 

Simon Deschamps : « En arrivant à Talence, j’avais un seul objectif : gagner. Le titre, je l’avais en tête. Mais ce chrono, 49’’14, je ne l’avais pas vu venir. J’ai eu des hauts, des bas, des doutes après les Europe U23, notamment quand je n’ai pas été aligné sur le relais. Mais j’ai tenu, j’ai continué à croire en moi. Cette année, j’ai misé à fond sur l’athlé. J’ai mis mes études de côté, j’ai construit un projet autour de ma passion, malgré les peurs de mes proches. Rien n’est simple, mais j’ai tout donné. »

« Elle n’est plus là… mais elle m’accompagne à chaque foulée »

« Ce week-end, j’étais entouré de mes potes. On était douze dans un Airbnb, on a fait un barbecue la veille. Aucun stress, juste l’envie d’être là, ensemble. Je cours pour moi, mais aussi pour eux. Et pour ma maman. Elle est partie il y a huit ans, mais elle reste mon moteur. Cette course, je l’ai faite avec elle en tête, pour elle. J’ai couru avec le cœur, et c’est peut-être pour ça que tout s’est aligné. »

Partager