Football. Coupe de France : le Vendée Fontenay Foot défie le PSG en 32ᵉ de finale, un rendez-vous historique face au géant parisien.
Coupe de France : Fontenay entre dans l’Histoire face au PSG

Un tirage de rêve, un rendez-vous historique
Le grand jour est arrivé pour le Vendée Fontenay Foot. Hier soir, les hommes de Loïc Lambert ont posé leurs quartiers sur la pelouse mythique de La Beaujoire, théâtre d’un 32ᵉ de finale de Coupe de France hors norme face au Paris Saint-Germain. Retour trois semaines en arrière. Un lundi soir de décembre, le tirage au sort offre au VFF le plus beau des cadeaux de Noël : le PSG. Instantanément, les vidéos de la réaction des joueurs font le tour des réseaux sociaux. Des scènes de joie brute, sincère, presque irréelle. En Vendée, le rêve devient tangible.
Fontenay, le Rêve fou : en 20 jours, de l’amateurisme à la gloire mondiale
Depuis, le temps s’est accéléré. En moins de vingt jours, Paris est passé de champion d’Europe à champion du monde, en remportant la Coupe intercontinentale face à Flamengo. Le contraste est saisissant. D’un côté, une machine planétaire. De l’autre, un club amateur porté par un territoire, une ferveur et une aventure humaine exceptionnelle. Peu importe le contexte sportif, Fontenay a déjà gagné quelque chose : le droit de rêver plus grand.
Entre émotion, pression et organisation millimétrée

Une préparation hors norme pour un match hors normes
Sur le plan sportif, le VFF reste sur deux défaites en championnat. Cruelles, mais presque anecdotiques au regard de l’événement. Loïc Lambert ne s’en cache pas : la tête de ses joueurs est ailleurs. « On ne peut pas leur en vouloir », confie le technicien. L’exposition médiatique, les interviews, les entraînements sous les projecteurs, les sollicitations incessantes… le club découvre un monde nouveau. Mais, Fontenay n’a pas perdu de temps. L’organisation s’est mise en place rapidement, avec une exigence à la hauteur de l’événement.
Fontenay vs PSG : quand l’Histoire s’écrit avec des rêves
Parce qu’affronter le PSG à La Beaujoire, dans l’antre des Canaris nantais, ne s’improvise pas. C’est tout un club, des bénévoles aux dirigeants, qui se mobilisent pour vivre pleinement ce moment unique. Sur place, Vendée Sports est au plus près du terrain et a recueilli les impressions de trois titis vendéens : Antonin Moisdon, Maxime Bisleau et Kéo Bailliau. Trois regards, trois émotions, un même sentiment partagé : celui de vivre quelque chose d’exceptionnel. Face à l’ogre parisien, Fontenay n’a rien à perdre. Mais tout à gagner. Et parfois, en Coupe de France, l’Histoire aime rappeler que les plus belles pages s’écrivent là où on ne les attend pas.

Keo Balliau : « Je me sens vraiment bien. Excité, pressé d’y être. Depuis le tirage, forcément, ça a un peu chamboulé les têtes, surtout le soir même quand on a réalisé ce que ça représentait. Mais, honnêtement, c’est que du bonheur. Pour nous les joueurs, pour le club et pour tout le territoire vendéen. J’essaie de rester focus, de ne pas trop me prendre la tête. Mon quotidien m’aide à garder les pieds sur terre. Forcément, l’approche de ce match est différente. Il y a un peu de stress, on ne va pas se mentir. On affronte le meilleur club d’Europe, une équipe qui vient de gagner la Ligue des champions, avec le Ballon d’or et des joueurs incroyables. Ce n’est pas anodin. Jouer à la Beaujoire, dans un stade plein, ce sera une première pour moi. C’est le rêve de tous les joueurs amateurs. On sait que ce sera dur, très dur, sûrement le match le plus difficile qu’on ait à jouer. Mais, ça reste un match de coupe. On y va avec des intentions et l’envie de gagner. Le club nous met dans des conditions parfaites, le groupe est soudé, il y a beaucoup d’envie et de solidarité. C’est notre force. À nous de jouer sans complexe, de montrer des choses et de faire douter Paris. C’est le match d’une vie. »

Maxime Bisleau : « Je me sens vraiment bien à l’approche de ce match. Très excité à l’idée de vivre un moment comme celui-là, et surtout impatient de pouvoir donner le meilleur de moi-même sur le terrain. Sportivement, mon approche ne change pas. Je fais les mêmes choses, je garde mes habitudes. Le vrai changement, il est surtout mental. J’essaie de me mettre dans les meilleures conditions possibles pour être pleinement concentré, focalisé uniquement sur le match. J’appréhende cet événement de la meilleure des manières. On sait que c’est le match d’une vie, une occasion unique qui ne se représentera peut-être jamais. Mon objectif est simple : être pleinement acteur de ce match, jouer à fond, m’engager totalement, pour ne nourrir aucun regret après le coup de sifflet final. »

Antonin Moisdon : « On vit un rêve, donc forcément on se sent très bien. Depuis le début de la semaine, la préparation est différente, on a beaucoup été sollicités, mais malgré ça je pense que nous nous sommes bien préparés. L’équipe est prête à faire un gros match. Là où il va falloir être encore plus attentifs que d’habitude, c’est sur la gestion des émotions. On va arriver dans un contexte qu’on ne connaît pas, avec une pression différente, et ça va être essentiel de bien la maîtriser pour donner le maximum sur le terrain. Personnellement, je suis assez serein par rapport à ça. Le fait d’être parti la veille est un vrai plus. Ça nous permet de nous imprégner des lieux, de rester ensemble et de nous mettre dans notre bulle jusqu’au match. Il est difficile de mettre des mots sur ce qu’on vit. On a tous un peu de mal à réaliser à quel point c’est exceptionnel. On sait surtout qu’il faut profiter de chaque instant, rester focus, faire un gros match… et pourquoi pas tenter de réaliser l’exploit. Je pense qu’on prendra vraiment conscience de tout ça au coup de sifflet final. »
Samedi 20 décembre à 21h à La Beaujoire
Coupe de France – 32ᵉ de finale
VENDEE FONTENAY FOOT – PARIS SAINT GERMAIN
