Alain Ferrand, l’homme des trophées : Deux Coupes de Vendée en deux ans : le coach du MSC est bien de retour aux affaires.
Revenu en 2023, à Mareuil-sur-Lay-Dissais, après une première épopée de 2000 à 2004 (deux montées), l’ancien entraîneur de La Châtaigneraie (2015-2022) entame sa troisième saison avec un bilan déjà éloquent. « On a gratté des places au classement depuis deux ans (cinquième puis quatrième, ndlr). On est sur deux victoires en finale de Coupe de Vendée. » Deux trophées consécutifs en coupe et deux maintiens largement acquis, des performances qui interrogent : « Tout le monde se pose la question. Comment arrivent-ils à se maintenir sans argent à ce niveau-là ? »
L’art de faire sans moyens
Car c’est là toute la singularité d’évoluer en R1 avec « un amateurisme à 200%. Il n’y a pas de primes, pas d’argent qui circule. C’est encore plus valorisant. » Une philosophie qui impose une approche différente du recrutement. Cette saison, trois recrues principales : Kimmy Crépeau (Poiré-sur-Vie), Paul Tirand (La Roche-VF) et Amine Latifeddine (Fontenay-le-Comte). « Ce sont des garçons qui viennent pour le projet, pour le club. »
Une méthode en évolution
Après plus de 20 ans passés sur les bancs vendéens, Alain Ferrand cultive l’adaptation. « Mon coaching d’il y a 20 ans n’est pas le même que maintenant. Les jeunes évoluent, on ne peut plus leur parler comme avant. » Son métier nourrit cette évolution : « Être prof de sport au lycée me permet d’évoluer avec les nouvelles générations. » Sa recette : « Tirer le maximum du potentiel de chaque joueur au sein du collectif. Ce n’est pas faire ressortir un ou deux joueurs, c’est que le collectif grandisse. »
La passion intacte
Qu’est-ce qui continue de motiver Alain Ferrand, après tant d’années sur les bancs ? « La proximité joue, bien sûr. J’habite ici, à Mareuil, et mon fils évolue au club. » Mais l’essentiel est ailleurs, confie-t-il : « Tant que les joueurs sont à l’écoute, investis, et que le club montre cette volonté constante de progresser, je suis pleinement engagé. Mon rôle, aujourd’hui, c’est d’aider à stabiliser durablement le MSC à l’échelon régional. »