
Le Vendéen Émilien Jeannière met les gaz dès le départ
Vendée Sports : « Émilien, tu réalises un début de saison très solide avec plusieurs podiums. Qu’est-ce qui a changé dans ta préparation ou ton approche cette année ? »
Émilien Jeannière (sprinteur Team TotalEnergies) : « Je n’ai rien bouleversé dans ma manière de faire. Je reste dans la continuité de la saison dernière, où les premiers résultats ont commencé à arriver. Cette année, je suis plus ambitieux, avec des objectifs plus clairs. Les résultats suivent, c’est génial, surtout en World Tour où je parviens à m’exprimer face aux gros calibres du sprint. »
Vendée Sports : « En tant que sprinteur, comment gères-tu la pression dans les derniers kilomètres quand tout se joue en quelques secondes ? »
Émilien Jeannière : « Un final, ça me transcende. C’est comme si je devenais un autre moi. Quand le sprint est lancé, je puise dans des forces que je ne soupçonnais pas. Mais cette montée d’adrénaline, elle est aussi rendue possible par le collectif. Le travail est fait en amont par mes coéquipiers. Si aujourd’hui, je peux m’exprimer et faire de belles choses, c’est avant tout parce que je suis bien entouré. »
Vendée Sports : « Tu t’illustres aussi bien sur des classiques que sur des étapes de courses de plusieurs jours. Te vois-tu jouer un jour une grande victoire ? Comme sur un grand Tour ? Et plus particulièrement le Tour de France ? »
Émilien Jeannière : « Quand on est gamin, on rêve tous du Tour de France. Aujourd’hui, je sais que je le touche du bout des doigts… je le caresse même. Rien n’est arrivé par hasard : je me suis entraîné dur, et je continue à le faire chaque jour pour en arriver là. Je dois y croire, ne surtout rien m’interdire — et encore moins de rêver. J’ai un tempérament de gagneur : je cours pour gagner. »
Vendée Sports : « L’équipe TotalEnergies mise beaucoup sur ses talents français. Quel rôle joue le collectif dans ta performance individuelle ? »
Émilien Jeannière : « Dans un sprint massif, le placement est essentiel. Mais il ne se joue pas à la dernière seconde : tout commence bien plus tôt, avec le travail du collectif. Pour me lancer dans les meilleures conditions, c’est l’équipe qui fait le plus gros du boulot. Chez TotalEnergies, j’ai la chance d’être entouré de gars comme Anthony Turgis, Matthieu Burgaudeau, Geoffrey Soupe, et bien d’autres. Ce sont eux qui construisent le final. Le collectif, c’est clairement le moteur de la performance individuelle. »